Comment méditer
La méditation devrait s’inscrire dans notre quotidien comme un effort d’attention et de présence à tout ce qui est, à tout ce que nous faisons et cela sans réactivité de notre part. Entrainer l’esprit sans entrer dans quelconque jugement, est souvent la partie la plus compliquée pour nous. Nous sommes tellement habitués et conditionnés à avoir des avis, des opinions et des jugements sur tout.
Il est important de débuter la méditation tout en douceur. Sachant que c’est un travail de longue haleine d’habituer le corps et l’esprit à la position dite immobile. C’est pourquoi il est conseillé de ne pas forcer sur le temps d’assise. Pour empêcher que notre corps et/ou notre esprit enregistre un mauvais souvenir. Au début, il est bon d’observer la durée de l’assise sans vous la fixer d’avance pour autant. Soyez libre de sortir de vos méditations quand votre corps et/ou votre esprit vous le suggère.
Avant de s’asseoir, il est intéressant de faire quelques exercices d’assouplissement. Cela permettra de trouver la détente facilement et de façon plus pérenne. Vous avez peut-être remarqués qu’après une séance de Qi Gong, les assises se font plutôt aisément et que souvent vous aimeriez y rester plus longuement.
Méditer dans un endroit calme facilite l’apaisement de l’esprit et favorise l’ouverture de tous nos sens dans les six directions. Il est utile de prendre des moments entièrement dédiés à l’entrainement de l’attention. C’est ce qu’on appelle méditer.
La méditation peut se faire de différentes manières. Elle peut se faire en mouvement, lors d’une marche par exemple. Ou d’une manière plus ‘classique’. Vous partagez sûrement l’image qui nous vient souvent à l’esprit lorsque nous parlons de méditation : un yogi assis en parfait lotus. En vrai, il suffit de s’asseoir confortablement. Au sol pour ceux qui sont à l’aise avec cette position, en lotus ou en demi-lotus, pour laquelle il faut être équipé d’un coussin, aussi appelé zafu, ou d’un petit banc d’assise et d’un tapis de sol, aussi appelé zabuton. Et sinon, tout simplement assis sur une chaise, un banc ou quelconque support naturel à la bonne hauteur.
Quel que soit la position, l’objectif est d’installer son bassin confortablement afin que la colonne vertébrale puisse s’ériger librement entre Ciel et Terre en gardant toute sa souplesse et mobilité. Le sommet de la tête en lien avec le Ciel, le périnée en lien avec la Terre. Cette verticalité entre Ciel et Terre va créer un lien avec notre centre au centre du bassin. Une détente en périphérie et une légère tonicité en profondeur. En relâchant toutes les tensions des muscles du mouvement et en se laissant porter par son axe, qui lui est soutenu par les muscles de profondeur qui sont proches des os, une détente stable s’établit dans l’ensemble du corps. Il faut penser à bien relâcher les épaules et l’ensemble de la ceinture scapulaire.
Pour les méditants assis sur chaise, ou autre support à la hauteur de la flexion des genoux, ce sont exactement les mêmes consignes auxquelles se rajoutent :
– Avoir les pieds bien à plat sur le sol, en lien avec la Terre
– Être assis sur le bord de la chaise, les ischions bien posés
– Ne pas s’adosser
– Observer les 3 équerres : 1 pieds/tibias (articulations des chevilles), 2 tibias/cuisses (articulations des genoux) et cuisses/colonne vertébrale- (articulations du le bassin).
Une fois la structure bien en place, plusieurs méthodes d’assise se proposent à nous.